Comment se fait-il que vous croyez que Jésus est Dieu, alors que lui-même ne s’est jamais désigné comme Dieu, mais qu’il priait Dieu ? Jésus dormait bien, alors que Dieu ne dort jamais. Dans le Psaume 121, on lit : « Non, le gardien d’Israël ne dort ni ne sommeille. » (D)

Réponse: Que la personne qui pose la question lise le texte introductif au Thème 2 : ‘La divinité de Jésus et l’Incarnation’, puis les réponses aux Questions 12 et 97. Le message fondamental de l’Église à propos de Jésus de Nazareth est : ‘Jésus Christ est le Fils de Dieu devenu homme !’

« Jésus est donc véritablement homme, notre frère. Il est né d’une mère humaine, il grandit et mûrit, il apprend un métier, il souffre la faim et la soif, il sait être joyeux et se montrer miséricordieux, il a peur et sait se fâcher. Il est vraiment l’un de nous, un homme doté d’un corps et d’une âme. Ainsi, il nous est très proche.

L’Église s’est tenue fermement à cette doctrine. Pour beaucoup, il a semblé plus facile de croire en un Dieu qui n’a fait qu’ « apparaître » sur la terre, qui n’a vécu et qui n’a souffert qu’en apparence. Mais alors Dieu ne serait pas entré entièrement dans l’humanité, nous ne serions sauvés qu’ « en apparence ». Mais c’est ainsi que Dieu est devenu homme, pour nous tous, et tout ce qui humain est sanctifié par Lui.

En même temps, il apparaît tout aussi clairement au lecteur de la Bible que Jésus est « le Seigneur ». Et cela n’est rien d’autre que le nom divin de Yahvé. Jésus dit : « Moi et le Père nous sommes un ! » En lui, Dieu est venu lui-même jusqu’à nous. […] Mais ce qui demeure important pour nous, c’est que ce Fils de Dieu est devenu l’un de nous, avec toutes les conséquences, hormis le péché. Jésus est donc Dieu et homme en une personne. Cela se formule facilement et c’est pourtant tellement difficile à comprendre. Pendant des siècles, on s’est battu pour comprendre la signification profonde de cette phrase. Il a fallu écarter de nombreuses hérésies, qui accentuaient unilatéralement soit la nature divine, soit la nature humaine de Jésus. […] La divinité et l’humanité s’unissent dans la personne du Sauveur. Il ne peut rien arriver de plus grand à l’humanité…

Si l’Église avait fait des compromis faciles dans la question controversée « Qui est Jésus ? », elle n’aurait pas proclamé entièrement la véritable divinité et la véritable humanité du Seigneur : nous aurions perdu de vue la grandiose réalité : Dieu s’est fait proche de nous, oui, il est devenu l’un de nous. »(W. Henze, Gott ist schön. Harsum 2001., p. 65s.)

Cette vérité de Jésus, le Messie, qui, fatigué s’est endormi et cependant, en même temps dispose de la puissance et de l’autorité divine, s’exprime clairement dans le récit de la tempête apaisée. Il faut lire : Matthieu 8,23-27 / Marc 4,35-41 / Luc 8,22-25.