Question 2 :
Le Fils n'a pas été créé, mais il est né, et malgré tout le Fils ne vient pas après le Père ? Y a-t-il une interprétation et une explication pour cette croyance ? (TR)
Réponse : il est conseillé de lire attentivement le texte introduisant le thème: "Dieu, le Trois en Un", particulièrement 5, III, 2. Ensuite : lire la confession de l'apôtre Thomas : « Mon Seigneur et mon Dieu » (Jean 20,25).
Le choc de la mort de Jésus sur la croix n'a pas été facile à assumer. Lévangile de Jean raconte à propos de l'apôtre Thomas combien celui-ci a dû se battre intérieurement – secoué de doutes à propos du message de la résurrection de Jésus : « Si je ne vois pas dans ses mains la marque des clous, si je ne mets pas mon doigt dans la marque des clous, et si je ne mets pas ma main dans son côté, je ne croirai pas. » (Jean 20,25). Le choc du Vendredi Saint l'avait touché trop profondément pour quil puisse sans problème s'ouvrir à la foi en la résurrection de Jésus. Nous avons vu le Seigneur, c'est ce que lui avaient déjà dit ses compagnons disciples depuis plusieurs jours. Il était resté froid et sur la réserve. Nous avons rencontré le Seigneur, il est vivant, avaient-ils dit. Mais il ne leur faisait pas confiance. Il avait fallu la rencontre avec le Ressuscité lui-même pour que ses yeux de sceptique trouvent le chemin de la foi : « Huit jours après, ses disciples étaient de nouveau à l'intérieur et Thomas avec eux. Jésus vient, les portes étant closes, et il se tint au milieu et dit : Paix à vous. »
Puis il dit à Thomas : Porte ton doigt ici : voici mes mains ; avance ta main et mets-la dans mon côté, et ne deviens pas incrédule, mais croyant. » (Jean 20,26-27). Subjugué par cette rencontre, subjugué par Jésus Christ, qui est vivant, Thomas peut exprimer sa foi : « Mon Seigneur et mon Dieu » (Jean 20,28). Cest une profession de foi ! Et cette profession de foi en Jésus comme Seigneur et Dieu se situe au bout d'un long chemin pavé d'incertitude et de doute, de méprises et de scepticisme, que Thomas a dû parcourir, et pas seulement lui, mais tous ceux qui vont à la suite de Jésus, jusqu'à ce qu'ils arrivent à la pleine intelligence du Seigneur. Après Pâques, après la résurrection de Jésus, ils l'ont reconnu dans la rencontre, ce n'est qu'alors que leurs yeux s'ouvrirent (cf. Luc 24,31), ce n'est que maintenant qu'ils avaient ce « savoir » au sujet de Jésus, une connaissance qui s'est incarnée dans leur profession de foi.
Dans sa Lettre aux Philippiens, Paul cite une hymne qui a son origine peu de temps après la mort et la résurrection et qui résume ainsi la foi en Jésus Christ : « Il était … » (Philippiens 2, 6-11) C'est la profession de foi fondamentale du christianisme.