Question 29 :
« Quand la loi de « faire maigre » (ne pas manger de viande) fut-elle supprimée ? » (TR)
Réponse : Renoncer à manger de la viande certains jours fait partie des exercices d'abstinence chez les catholiques. Fondamentalement, l'abstinence signifie dans le vocabulaire catholique le renoncement à la satisfaction sensible de certains besoins vitaux, à certaines périodes de l'année ou dans des états de vie permanents. Elle est motivée par une échelle de valeurs subjective, dans laquelle on préfère, à cette satisfaction des besoins, des valeurs différentes, qui accordent moins d'importance à ceux-ci. L'expérience de l'humanité parle en faveur de l'abstinence. Personne n'est comme il devrait être pour que la vie soit bonne ; on ne peut pas expérimenter, ni posséder, ni épuiser toutes les possibilités qui sont offertes. Dans le choix à faire des formes pratiques d'abstinence, il faut de l'intelligence ainsi que « le discernement des esprits ».
Ce que dit le Droit canon à propos de l'abstinence de nourriture carnée: Selon les dispositions actuellement en vigueur, il faut observer l'abstinence tous les vendredis de l'année, sil n'y a pas ce jour-là une fête solennelle. L'abstinence de viande accompagnée du commandement de jeûner vaut pour le Mercredi des Cendres et pour le Vendredi Saint, et cela, pour tous les croyants à partir de 14 ans. Il faut aussi apprendre aux enfants le sens de la pénitence. D'autres déterminations plus anciennes valables pour l'Eglise universelle ont été supprimées par la Constitution apostolique Paenitemini du 12 février 1966.
Les conférences épiscopales ont reçu le pouvoir de préciser davantage le devoir d'abstinence ou de prescrire d'autres formes de pénitence, à la place des normes générales, en fonction des différentes situations locales. Les conférences épiscopales d'Allemagne, de Berlin et d'Autriche ont décrit ainsi, en 1986/87 l'accomplissement du devoir d'abstinence : s'abstenir de nourriture carnée (dans le sens d'un signe vécu, particulièrement dans la famille et dans les communautés). En général, limiter le comportement de consommateur, renoncer au tabac et à l'alcool, ou s'adonner à des œuvres de charité et de piété (p.ex. la messe en semaine, la lecture de l'Ecriture).